Dans le cadre de mon stage pratique au sein de l’association ADAE, j’ai choisi de vous présenter la situation de Madame MARTIN âgée de 54 ans. A la suite d’un enchainement de difficultés rencontré dans son parcours de vie, elle souffre de dépression et d’une dépendance à l’alcool. Elle est hébergée par ses parents depuis 8 ans. Les relations au sein de la famille deviennent très conflictuelles.
Les proches de Madame MARTIN désemparés déposent une RequêteDemande envoyée au juge aux fins d’ouverture d’une mesure de protection. Ils espèrent que celle-ci résoudra ses problèmes d’addiction et permettra son relogement. Ainsi, une mesure de curatelle renforcée est ordonnée par le juge.
Madame n’accepte pas la mesure de protection, elle se sent jugée « incapable ». Sa famille fait pression, ils veulent qu’elle quitte le domicile de ses parents rapidement. La majeure protégée souhaite retrouver son autonomie et louer un logement.
Comment construire la relation avec la majeure protégée qui perçoit la mesure comme une punition imposée par sa famille ?
Combien de temps les parents de Madame MARTIN pourront-ils encore l’héberger compte tenu de l’état de santé fortement dégradé de la mère ?
Dans la perspective d’un relogement en autonomie, comment la majeure protégée peut-elle vivre la solitude ? Son addiction sera-t-elle un frein à sa sécurité ?
Au cours de mon intervention tutélaire, j’ai porté une attention particulière à la protection de Madame MARTIN en veillant à lui apporter des informations claires et précises ainsi qu’à respecter ses choix. J’ai adapté mon intervention auprès d’elle afin de créer un lien de confiance et j’ai réajusté ma pratique professionnelle en fonction de l’évolution de sa situation.
Madame MARTIN a cheminé de l’adhésion à la participation, ce qui lui a permis de prendre conscience de ses capacités, de reprendre confiance en elle et de retrouver son autonomie.